lundi 31 mars 2014

Rangiora, visite d'une ferme perlière et découverte du Paul Gauguin


Rangiora est un atoll sans île centrale. La passe pour accéder à l'intérieur est très étroite et l'arrivée par bateau était spectaculaire. Nous étions beaucoup sur le pont à admirer le paysage, d'autant plus, que pour la première fois de la croisière, il y avait du soleil. Le capitaine avait besoin de toute sa concentration pour traverser la petite passe, avec son gros bateau.






Visite d'une ferme perlière

Nous avons pris une expédition pour aller visiter une ferme perlière. Voici ce que j'ai appris sur le sujet:
- Il n'existe plus de perles naturelles, les perles ne proviennent que des fermes perlières. D'ailleurs, il est interdit de capturer et de toucher aux huitres perlières naturelles.
- Il y a un ministère de la perle en Polynésie française. Chaque perles produite doit être envoyée au ministère. Le ministère va la radiographier pour savoir l'épaisseur du nacre.
- Un guide pour classifier les perles en A,B, C, D existe, mis ce n'est pas un science, chaque bijoutier est libre de classifier une perle selon son interprétation. Une perle peut être classée A pour quelqu'un et C par un autre.
- Il y a des perles rondes et il y a des perles baroques (avec des formes irrégulières)
- La vente de perles est très surveillée et quelqu'un qui ne suit pas les règles ou qui vendrait des fausses perles ira en prison.
- Les câbles et filets qui tiennent les perles s'étalent jusqu'à 18km des côtes
- La personne clé dans la ferme perlière est le greffeur. C'est lui qui entrouvre l'huitre, qui fait une incision avec un scalpel et qui insère le nucléus.
- Le nucléus est le centre de la perle. Il provient d'un coquillage du fleuve Mississippi aux États-Unis, qui est envoyé au Japon, où il est taillé sous forme de petites billes et enduit d'une solution anti-bactérienne, puis il est envoyé en Polynésie française pour être utilisé par les fermes perlières. Une perle est donc très internationale.
- Il y a beaucoup de pertes par mauvaise qualité, prédateurs, mortalité, etc. Une petite quantité d'huitres seront capables de faire une deuxième perle plus grosse, et parfois, elles seront capables de faire une troisième perle. Si on tombe sur une huitre championne qui fait trois perles, le processus aura duré 9 ans et elle pèsera plus d'un kilo à la fin.
- Le marché s'est effondré suite à la crise de 2008 et beaucoup de petites fermes perlières ont dû fermer. Ça reste quand même très cher.


Le greffeur et ses instruments:





Une petite cale est insérée dans l'huitre pour la détendre. Le greffeur ne peut ouvrir l'huitre que très légèrement par la suite sinon l'huitre meurt.




Après les explications techniques, nous sommes amenés à l'intérieur où des étalages de colliers, boucles d'oreilles, bracelets, etc étaient étalés.

Voilà, nous savons tout des perles.



Le bateau de croisière Paul Gaugiin

Voici quelques points que nous avons retenus de notre séjour sur le Paul Gauguin.
- C'est une croisière 5 étoiles, donc tous les pourboires, le vin, la boisson sont inclus. Si on veut accéder à la cave à vin, il faudra alors payer sa bouteille. Il y a alors un sommelier qui peut nous conseiller.
- Les chambres sont très bien pour un bateau. Il y a tout plein de miroirs pour donner l'impression d'agrandir la chambre.
- Les service est laissé à une équipe venant des Philippines. Ils sont excellents et ce n'est pas long qu'ils connaissent nos préférences et même souvent nos noms.
- Ce n'est pas un gros bateau, il y a seulement 320 passagers. Je crois que cela donne une très bonne ambiance.
- Le fait que ce soit un bateau plus petit, il est plus facile pour lui d'accéder aux centres des atolls de la Polynésie.
- L'approvisionnement en nourriture du bateau se fait en Nouvelle-Zélande, excepté pour les fruits et le poisson. Si vous allez en Polynésie, mangez du poisson, c'est certain qu'il est frais et c'est certain que ce n'est pas du poisson de pisciculture.



Les Gauguins et les Gauguines:

L'animation est laissée aux Polynésiens. Sur la bateau, nous les appelons Les Gauguins et les Gauguines. J'ai beaucoup aimé leur travail. Ils nous donnent de judicieux conseils pour les excursions, ils font de la musique traditionnelle, ils sont grands et beaux.



En vidéo:


dimanche 30 mars 2014

Bora Bora - En croisière



Photos pleine résolution de Bora Bora sous la pluie


Bora Bora - jour 1
Pour notre deuxième journée, nous faisons escale à Bora Bora. Malheureusement, c'est la fin de la saison des pluies ici et il arrive qu'il y ait encore des journées pluvieuses et c'est ce que nous vivons. Depuis que nous sommes sur le bateau, nous n'avons pas vu le soleil et ça commence à nous manquer. Nous n'avons pas pris d'excursion aujourd'hui, nous avons décidé d'aller visiter la ville.

Nous avons commencé par visiter les magasins. La majorité des magasins ici sont des bijouteries, spécialisées dans les perles noires de Tahiti. Les gens sont gentils et accueillants, très heureux de parler en français avec des touristes.

Nous avons décidé de faire un tour de l'île guidé avec un chauffeur de taxi. Nous avons pris un tour d'une heure, car c'était gris et pluvieux et qu'il valait mieux attendre le soleil pour prendre de belles photos du lagons avec toutes ses nuances de bleu.

Notre chauffeur, d'origine française, aimait beaucoup parler de son île et nous avons jasé tout le long du trajet. J'en ai appris beaucoup sur la Polynésie, voici sujets qui ont été abordés:
- Notre chauffeur avait complètement abandonné la France. Il n'y retourne jamais, quand il voit les informations sur la France à la télé, il est découragé par ce qu'il voit
- Mieux vaut être pauvre en Polynésie qu'en France. Ici, il est très facile de manger, on n'a qu'à cueillir des fruits ou pêcher pour manger. Il n'y a pas de tentations à la consommation non plus. Donc il y a beaucoup de chômeurs, mais ce ne sont pas non plus des gens dans la misère et le malheur.
- Les femmes (ou les jeunes filles) ont leur premier bébé très jeune (14 ou 15 ans est très fréquent)
- Les soins de santé sont gratuits (c'est comme en France). Des frais minimes pour les petites maladies et aucun frais pour les maladies graves. Le transport vers Tahiti, et même vers la France si nécessaire est gratuit.
- Les femmes qui attendent un bébé doivent obligatoirement être transférées à Tahiti un mois avant l'accouchement pour éviter toute complication. Si elles refusent, elle devront alors payer tous les frais médicaux.
- La Polynésie est déficitaire et des milliards de francs pacifiques doivent être envoyés par la France à chaque année.
- La France a une dette envers la Polynésie car elle y a testé sa bombe atomique. Environ 60 tests nucléaires y ont été faits.

Voici quelques photos de notre journée, elle ne sont pas super, car jusqu'à maintenant, pour nous la Polynésie, c'est gris.



Photos d'hôtel sur pilotis (nous viendrons y passer quelques jours à la fin de la croisière)





La fameuse montagne de Bora Bora (un ancien volcan)




Bora Bora - jour 2 - Bora Boring

Aujourd'hui, tout le monde est déçu sur le bateau. Nous savons que nous ne verrons pas Bora Bora comme sur les cartes postales avec toutes ses nuances de bleu car il pleut encore, il vente et la mer est déchainée. Louise et moi savons quand même que nous y reviendrons à la fin du voyage et ça nous réconforte.

Nous avions réservé une expédition plongée en apnée et elle a été annulée, il n'est même pas possible d'aller à la plage. Nous avons donc fait des activités dans le bateau, nous avons joué aux cartes.

Le bateau a quitté Bora Bora vers 16h00 pour notre prochaine destination et quand nous sommes arrivés en mer, ça brassait énormément. Le restaurant était désert et il était sage de se trainer un sac à vomi dans ses poches. Le bateau fournissait gratuitement des pilules contre le mal de mer. Nous en avons pris et ça nous a assommé. Nous nous sommes couché tôt et nous avons fait le tour de l'horloge. C'est ce qu'il y avait de mieux à faire

Tout le monde est en manque de soleil, nous en espérons pour demain.


dimanche 16 mars 2014

Huahine-Nui et géologie de la Polynésie

Photos pleine résolution de Huahine-Nui
Photos pleine résolution de Bora Bora dans l'avion

Notre première escale s'est passée à Huahine-Nui. Il faisait gris. Pas de soleil, un peu de pluie à l'occasion. Nous sommes allés visiter la ville et ensuite, nous sommes allés relaxer à la plage.

Il y a beaucoup d'américains sur le voyage et nous sommes très avantagés sur eux car du moment que l'on débarque du bateau, tout le monde parle français en Polynésie française, et ça devient très facile pour nous de jaser avec les habitants et de lire toutes les affiches en ville.

La monnaie ici est le franc pacifique. Présentement, avec un dollar canadien, on peut avoir 70 francs pacifiques.

Grand moment de bonheur, notre valise manquante a été livrée à notre chambre en avant-midi. J'étais très impressionné par la rapidité avec laquelle notre valise nous a retrouvés. Notre valise avait été inspectée par la douane américaine. Elle a été envoyée de Los Angeles à Tahiti par le premier vol disponible, elle a ensuite été livrée par Air Tahiti de Tahiti vers Huahine, livrée sur la bateau et livrée à notre cabine. Je ne m'attendais pas à la revoir aussi rapidement.

Pas grand chose à signaler dans cette première journée, voici quelques photos.

Voici la navette qui nous amène au quai. Pour sortir et entrer du bateau, nous devons présenter une carte magnétique et c'est avec cela qu'ils prennent les présences. C'est très rapide et bien fait.




J'aime beaucoup la montagne que l'on voit de notre cabine. Certains arbres font des traits verticaux et d'autres, des traits horizontaux. C'est très joli et à peu près toutes les montagnes sont semblables ici.




Photos du village:









Un peu de géologie sur la Polynésie

La Polynésie est une suite d'île volcaniques. En gros, ça va de Tahiti, à Hawaii, à la Nouvelle-Zélande. Avec ce que j'ai appris, je vais tenter de vous expliquer comment est composée une île. Premièrement, il ne s'agit pas d'île, mais d'atoll. Un atoll est un ensemble de petites îles avec parfois une île centrale.

Prenons l'exemple de l'atoll de Bora Bora:

Ancien volcan - île centrale

L'atoll de Bora Bora est apparu suite à une explosion volcanique. Lorsque le volcan est sorti de l'eau, il occupait au complet la superficie de l'attol. Avec les années (il faudrait même dire avec les millions d'années), le volcan s'enfonce. Certains atolls, comme Fakarava, n'ont plus d'île centrale.

La passe

Les récifs de corail qui forment le contour de l'atoll on besoin d'eau chaude et salée pour se former. La passe est l'endroit où l'eau douce sortira de l'île. Chaque atoll a au moins un passe. Bora Bora n'a qu'une passe, mais certains atolls comme Moorea en ont plusieurs. Les habitants trouvent que c'est une richesse d'avoir une île avec plusieurs passes, car cela donne plus d'accès à l'île par bateau. La passe est d'un bleu foncé car elle est faite d'eau profonde. Notre bateau de croisière devait utiliser la passe pour pénétrer dans l'atoll et rester dans l'eau profonde.

Les motus

Les motus sont une suite d'îles filiformes qui forment le contour de l'atoll. Elles sont plates et à chaque fois qu'un atoll a un aéroport, il est toujours sur les motus. Une fois débarqués de l'avion, il faut toujours prendre une navette taxi pour se rendre à l'île centrale.

Tout au long des motus, il y a de petites passes d'eau peu profonde où l'eau du pacifique pénètre dans le lagon. C'est dans ces petites passes que l'on voit le plus de poissons et de jardins de corail quand on fait du snorkling. Quand on veut apprécier la nature belle et sauvage de la Polynésie en étant près d'un lagon, c'est sur un motu que l'on veut être.

Le lagon

Le lagon est la partie où l'eau n'est pas profonde et dont le fond est en sable blanc. C'est là que l'on voit toutes les teintes fantastiques de bleu. Il y a quelque fois des lagons autour de l'île principale, mais les plus beaux et les plus gros sont à l'intérieur de l'atoll, du côté des motus. C'est près du lagon que l'on veut être!


En voici d'autres:

Tahaa:




Moorea:




Fakarava:
(il n'y a plus d'île centrale, elle s'est enfoncée)




Voici pour terminer, des photos aériennes que nous avons prises de Bora Bora.







vendredi 14 mars 2014

En route vers la Polynésie française

Louise et moi avions comme projet d'aller en Polynésie française avant nos 50 ans. Nous avons réservé ce voyage il y a un an, nous avons choisi de faire un croisière sur le Paul Gauguin, suite à l'écoute de cette chronique voyage à la radio.

Après un an d'attente, c'est le départ. Jamais de notre vie nous sommes allés si loin, ni au sud, ni à l'ouest. Voici une photo que j'ai prise sur mon écran pendant le vol d'Air Tahiti, c'est en voyant cela que j'ai réalisé que nous étions vraiment loin de chez nous. Nous sommes plus près de la Nouvelle Zélande que de l'Amérique

Je ne blogue plus pendant mes voyages, donc si vous lisez ceci, c'est que je suis revenu.

Pour se rendre au bateau, nous commençons par un vol Montréal Los Angeles. Comme ultimement, nous prenons un bateau et que nous avons plusieurs transferts à faire, il faut se laisser du temps entre les transferts au cas où il y aurait des imprévus. Donc nous sommes arrivés à 11h00 à LA et notre départ vers Tahiti était à 23h00. Nous avions une chambre de jour au Hilton de l'aéroport pour reprendre des forces.

Nous avions acheté la croisière il y a un an, et le vol vers LA il y a quelques mois et nous ne le savions pas, le vol d'Air Canada vers LA et le vol d'Air Tahiti étaient connectés pour les bagages. Nous l'avons appris en attendant nos valises à LA. Nos valises étaient manquantes et c'est une préposée aux bagages qui nous a montré que nos tickets de bagages montraient clairement qu'ils étaient déjà en direction de Papeete. Nous avions une petite valise de cabine avec des vêtements de rechange et nous avions tout ce qu'il fallait pour s'organiser à notre chambre de jour.

À 18h00, nous devions quitter l'hôtel et après un bon souper, nous sommes retournés à l'aéroport pour un vol d'une durée de plus de 8 heures vers Tahiti. Ce vol s'est déroulé comme un charme. Nous étions fatigués et nous avons dormi presque tout le long.

Nous arrivons à Tahiti vers 5h00 du matin. Rendus là, une mauvaise surprise nous attendais. L'une de nos deux valises manquait à l'appel. Un gros merci à Louise, qui avait suggéré, lors de la préparation de notre valise, de répartir nos effets dans chacune des deux valises au cas où, une telle chose se produise. Pour les vêtements, nous étions corrects, mais pour les trousses avec le rasoir, les crèmes solaires, etc, nous n'avions rien. Nous avons dû faire des emplettes pour ces produits et nous avons vu que tout coûte cher en Polynésie française.

Nous étions attendus sur le bateau à 15h00 et comme il était 5h00 du matin, nous avions encore une chambre de jour à l'hôtel Inter Continental. Nous avons marché le site, et nous nous sommes étendus sur une chaise longue sur la plage en attendant. Il faisait soleil et très chaud.



Bien entendu, nous avons eu droit aux colliers de fleurs naturelles à notre arrivée.



On nous transporte en autobus vers le bateau et enfin, après 40 heures nous voici rendus à destination. Ce n'est pas un voyage difficile, malgré les 40 heures de voyage, les longues attentes n'ont pas été passées assis sur un banc d'aéroport, mais dans des chambre d'hôtel ou assis sur une chaise longue au soleil.

Avant d'entrer sur le bateau, il y a une infirmière qui nous fait remplir une fiche santé. Ils ont peur des infections et des contagions. C'est mieux ainsi, mais on espère que l'on ne se fera pas mettre en quarantaine.

C'est la grosse ville du coin et à part le trajet en autobus, nous n'avons pas le temps de la visiter.

Notre bateau de croisière s'appelle le Paul Gauguin. Notre départ de fait de Papeete à Tahiti. Voici une photo de notre bateau prise à Huahine-Nui




C'est parti!!!