jeudi 8 septembre 2011

Anticosti, mon deuxième buck, très loin de la perfection

Attention!, il y a une photo de chevreuil mort à la fin de cet article.

(samedi le 3 septembre)

Pour la troisième journée de suite, je chasse dans un bûcher. Comme nous sommes obligés de changer de territoire à chaque jour, c'est mon troisième bûcher différent. Aujourd'hui c'est spécial parce que c'est dans mon bûcher préféré qu'on chasse. C'est incroyable comment ce bûcher m'a été favorable depuis que je viens ici, on le surnomme même "le bûcher à Dom"

J'ai le droit de récolter deux chevreuils et même si on est en vacance, on se met de la pression parce qu'on ne veut pas chasser la dernière journée. Quand on chasse la dernière journée, nos standards baissent et on se met à chasser les femelles pour ne pas revenir bredouille. je veux terminer ce soir.

Comme d'habitude j'ai prospecté le bûcher ce matin pour planifier ma passe du soir. J'ai chassé avec Patrick ce matin et nous avons vu beaucoup de femelles et de daguets, au moins trente, mais aucun buck digne de mention.

En arrivant au bûcher, j'étais seul et j'ai vu un chevreuil avec un panache de quatre ou six pointes assez loin dans le chemin. Il venait de me voir et il se préparait à s'enfuir. J'avais une décision à prendre, j'avais baissé mes standards et j'étais prêt à terminer ma chasse si un petit mâle se présentait devant moi. Il était là et j'ai décidé de tirer et de me contenter de ce petit buck.

Malheureusement, ça ne se passe pas toujours comme on veut à la chasse et ne pas vous raconter ce qui s'est passé par la suite serait embellir l'histoire. Quand on tire à la chasse, on est pas dans l'environnement parfait d'une salle de tir. On est soumis au soleil, au vent, à la nervosité et à un délai d'exécution très court. Ces facteurs font en sorte d'augmenter le défi de la chasse, mais ils font en sorte d'augmenter le risque d'erreur ou de mauvais tir. C'est ce qui arrivé.

Dès que j'ai tiré, le chevreuil est disparu dans les herbes hautes du bûcher et je ne l'ai plus jamais revu. J'ai vu quelques gouttes de sang sur le chemin, mais dès que j'entrais dans les herbes hautes, je perdais sa trace. J'ai cherché au moins 30 minutes en faisant des cercles de plus en plus grands dans l'herbe haute et je n'ai rien trouvé. Selon le guide, mon tir n'a touché aucune partie vitale et le cerf a eu une blessure superficielle ou musculaire.

Ça ne m'est pas arrivé souvent mais je déteste perdre des bêtes. On vient à la chasse en vacance pour relaxer et vivre l'aventure, mais on se retrouve seul dans la forêt, de très mauvaise humeur, à revoir sans cesse le film de notre mauvais tir dans sa tête. Je me suis remis en chasse, dans cet état d'esprit négatif.

J'ai marché un côté du bûcher que je n'avais jamais exploré. Les chevreuils (femelles et faons) dorment dans l'herbe haute et j'en ai réveillé beaucoup. J'ai décidé d'arrêter parce que je ne réveillais que des femelles et je me disait que si un buck dormait j'étais mieux d'attendre qu'il se réveille et commence à manger, au lieu de provoquer sa fuite en le réveillant. En plus beaucoup de buck sortent du bois juste avant la noirceur. J'ai donc pris une pause dans un mirador en regardant le fond du bùcher, en analysant le vent et en planifiant ma passe du soir que j'allais commencer à 18h30.

J'ai commencé ma passe du soir, j'avais vraiment confiance au fond du bûcher, un coin qui d'après moi n'est presque jamais chassé. J'avance tranquillement face au vent, je déjoue un femelle en la contournant sans qu'elle ne lâche son cris de détresse. Je vois un dos roux au fond du bûcher, j'attends, j'attends, j'attends qu'il se lève la tête. Quand il se lève la tête, je vois qu'il a un beau panache. Je viens de faire un mauvais tir et je suis très loin. Je ne veux pas revivre encore un chevreuil blessé.

Je dois donc aller vers la forêt pour trouver un appui pour ma carabine. En ayant un appui, le tir devient beaucoup plus stable. J'ai enlevé mon sac à dos et j'ai ouvert mon GPS pour prendre un repère afin de pouvoir retrouver plus tard mon sac à dos, pas question de marcher accroupi dans l'herbe avec mon sac à dos.

Je ne vois plus le chevreuil, mais je ne l'ai pas vu s'enfuir, donc il doit être encore là en train de manger. Je fais donc mon approche pour trouver un point d'appui pour mieux tirer. Je réussi assez bien sans faire trop de bruit, je dois même enjamber un arbre mort avec des branches qui pointent vers le haut.

Lorsque que je me redresse, je vois le chevreuil qui me regarde, il m'a détecté et je dois faire vite. Je tire. Le chevreuil décampe, mais par la façon dont il saute et se sauve, il ne semble pas avoir été touché.

L'important dans cette situation est de prendre un repère très précis de l'endroit où le cerf est entré dans la forêt. Je le fais, je sais exactement où le chevreuil a disparu. Rendu à cet endroit, je vois les pistes du chevreuil au saut, je vois très bien le sentier qu'il a suivi au saut. Je suis ses traces, je cherche du sang et ... rien ... je l'ai manqué.

Ça ne va donc vraiment pas bien. J'ai manqué deux chances, la passe du soir est presque terminée et je crois bien avoir brûlé ce territoire car je viens de tirer un coup de feu et je dois revenir le vent dans le dos.

Je tente de chasser le négatif en me disant qu'il me reste quand même quinze minutes de chasse et que je suis dans un bûcher avec un grand potentiel. Étrangement, tout près de l'endroit où j'avais tiré, je vois tout près de moi un cerf qui mange. Tout de suite il se lève la tête et wow, c'est un beau buck. Pour celui-ci, tout à bien été, il était à portée de tir et j'ai fait un tir parfait.

Il est identique à celui que j'ai manqué, il n'est pas impossible que ce soit le même. Pendant que je cherchais des traces de sang dans la forêt, il n'est pas impossible qu'il m'ait contourné pour aller voir ce qui l'avait dérangé. C'est très étrange car il était à peu près au même endroit où j'avais tiré 20 minutes plus tôt.

Ma mauvaise humeur a disparu sur le champ. Je terminais ma chasse avec deux beaux bucks, un 8 pointes et un 7 pointes. J'ai pris un vidéo du bûcher, du chevreuil et de moi quand je suis arrivé au chevreuil, je ne sais pas encore si je vais vous le montrer car il y a beaucoup d'émotion dans ce vidéo. Je l'ai montré à ma famille et ils m'on suggéré de garder ça pour moi.

Voici quand même une photo.

Mon premier chevreuil a été récolté lors d'une journée parfaite, mon deuxième quant à lui, a été récolté dans une journée d'imperfections. Cette journée imparfaite s'est quand même très bien terminée.

mardi 6 septembre 2011

Anticosti, un après-midi parfait

(vendredi, le 2 septembre)

J'ai vécu un après-midi de chasse parfait hier. J'avais chassé l'avant-midi avec Stéphane dans un beau bûcher et je m'imaginais encore dans le même bûcher pour la fin de la journée. Le bûcher n'était pas trop vieux et la visibilité était encore bonne partout, Stéphane et moi avions vu beaucoup de femelles et quelques petits mâles pendant l'avant-midi. Tout ça mis ensemble faisait que mon feeling était vraiment bon.

Nous sommes revenus à la pourvoirie où notre lunch nous attendais. Après l'avoir mangé, nous sommes tous allés faire une sieste et je me suis endormi en pensant à ma passe du soir dans mon bûcher.

Nous sommes arrivés vers 15h30. Stéphane ne voulait pas marcher et il est allé passer l'après-midi dans un mirador dans le milieu du bûcher. J'ai marché un petit bûcher de 300m, il n'y avait aucun signe de vie dans ce bûcher. En sortant j'ai vu un mirador et j'ai décidé de m'y assoir une heure. Je ne voulais pas commencer ma passe du soir trop tôt parce que les chevreuil sont encore couchés pour la plupart à cette heure. Les meilleurs heures de la journée sont les deux dernières car à la fin de la journée, les chevreuils quittent la forêt pour aller manger. Il est donc important de bien planifier ces deux dernières heures, il faut marcher ces deux heures face au vent et espérer qu'il y ait un peu de vent pour masquer un peu le bruit de nos pas.

À 17h00 j'ai commencé ma vraie passe du soir en me dirigeant vers le bûcher du matin. Le sentier avait été fait récemment par un bulldozer ce qui fait qu'on marchait sur de la terre, totalement en silence. Le vent était parfait, les chevreuils étaient là en grand nombre, sans gros bucks.

À chaque 15 minutes je voyais des chevreuils, des femelles et des faons. Le but dans ce cas est d'essayer de les faire fuir sans trop leur faire peur pour ne pas qu'ils fassent leur cri d'alarme. J'ai dû en voir une vingtaine dans mon après-midi.

Vers 19h00, le soleil s'est couché et le vent a gagné un peu en intensité. C'était fantastique, les chevreuils mangeaient et ne me voyaient pas, je les voyais toujours avant qu'ils ne me voit, je ne sentais invisible.

Dans ces conditions parfaites, j'ai décidé d'accélérer le pas pour couvrir le plus grand territoire possible avant qu'il fasse trop noir pour chasser. À 19h10, je vois un dos roux, je me dis: "je crois que c'est ma dernière chance, si ce n'est pas un beau mâle, ma chasse est terminée et je suis bredouille". Il fini par se lever la tête et WOW! Je vois enfin un gros panache, pas le temps de compter les pointes, je m'épaule et je tire. C'est un coup mortel et je retrouve facilement ma prise. C'est un gros chevreuil avec un panache de huit pointes. Il y a un pari dans notre groupe où nous avons mis chacun $25 pour qui aura le plus gros panache, à date c'est mon chevreuil le plus gros.

Il fait noir et je dois éviscérer mon chevreuil. Je fais cela pendant que le guide vient m'aider à sortir mon chevreuil du bûcher vers le camion, une chance que mon guide et Stéphane étaient là pour m'aider., j'avais oublié ma lampe de poche.

J'ai vécu une journée de chasse parfaite, j'ai vu du chevreuil toute la journée et j'ai finalement récolté mon gros buck, tout ça dans un décor de rêve. Je n'aurais rien changé de cette journée qui s'est terminée par un beau buck cinq minutes avant la fin de l'heure maximum permise.

S'il n'y avait qu'une chose à changer, ça aurait été d'avoir une photo à vous montrer, mais il faisait trop noir et je n'avais pas le temps de le photographier.

WOW!

lundi 5 septembre 2011

Anticosti, La chasse au chevreuil dans un bûcher à Anticosti

(jeudi, 1er aeptembre)

Pour mon premier jour de chasse, j'ai chassé en équipe avec Stéphane dans un bûcher. À Anticosti, on peut chasser au bord de la mer, dans la forêt, dans des prairies, dans des tourbière et dans des bûcher. Mon endroit préféré est dans les bûchers.

Quand on arrive dans un bûcher, on ne peut pas vraiment savoir où est le chevreuil car quand pendant qu'il mange, dort ou rumine, il est caché par les herbes, les souches, les troncs d'arbres et les branches. Il faut donc le chercher.

L'avantage du bûcher, c'est que nous aussi on est caché. Pour trouver le chevreuil, il faut mettre toutes les chances de notre côté. Il faut premièrement déjouer son odorat en faisant face au vent. L'autre avantage dont il faut tirer profit est la hauteur. À chaque fois qu'une butte ou une souche est disponible, on grimpe dessus et on observe, on cherche des dos roux. Quand on voit un dos roux, c'est un chevreuil qui mange. Il faut alors déterminer si c'est une femelle ou un jeune mâle (on ne tire pas) ou si c'est un gros buck (6 pointes de panache ou plus: on tire). Parfois, c'est très long avant de lui voir la tête.

À la chasse, on a le temps de penser et d'avoir des réflexions. En cherchant l'avantage de la hauteur pour mieux voir, je comprends vraiment pourquoi les humains marchent debout. Quand notre singe ancêtre a décidé de quitter son arbre pour la savane africaine, lui aussi devait constamment chercher l'avantage de la hauteur comme je le fais à la chasse et je suis certain que c'est pourquoi on marche debout. Dans le cas de notre singe ancêtre, c'était peut-être plus par manière défensive qu'offensive, mais l'intention était la même, voir avant d'être vu. Fin du petit volet philosophique anthropologique. J'ai raconté cela à mes partenaires de chasse et ils me soupçonnent de prendre de la drogue.

J'aime bien les bûchers également parce que c'est un habitat naturel du chevreuil. Si le chevreuil va manger dans une prairie ou dans une tourbière, il ne se sentira pas en sécurité et dès que son repas sera terminé, il va retourner dans la forêt pour se cacher. Le chevreuil peut rester dans le bûcher parce qu'il y a des cachettes de disponibles.

La pourvoirie du lac Geneviève bâtit beaucoup de miradors dans les prairies et les bûcher pour nous donner encore plus l'avantage de la hauteur.

J'ai chassé toutes mes journées de chasse dans des bûchers. J'aime toujours autant ça.

Anticosti, Pourvoirie du Lac Geneviève, notre arrivée

(mercredi le 31 août 2011)

Je pars pour l'île d'Anticosti pour un séjour de chasse au chevreuil. Mes partenaires de chasse sont Patrick (collègue), Sylvain, Stéphane et Éric (clients).

C'est mon huitième séjour de chasse à l'île d'Anticosti, mais la première fois depuis que j'ai mon blogue de voyage. Nous sommes partis de Blainville ce matin à 4h30. De là, nous avions plus de six heures de route à faire pour se rendre à l'aéroport de Mont-Joli, là où commence la Gaspésie.


Avant d'embarquer dans l'avion, le pilote s'est offert pour nous prendre en photo. Ça m'a un peu inquiété quand il m'a dit qu'il n'avait aucune idée où appuyer pour prendre une photo avec un iPhone.

Notre avion a décollé à 12h40 et 45 minutes plus tard, nous étions arrivé à Port-Menier, le seul village à l'île d'Anticosti.

Nous avons retrouvé notre guide Jean-François, j'étais très content de le revoir. Le premier client que Jean-François a guidé lors de sa première année comme guide en 2001 a été... moi. Ça fait donc 10 ans qu'on se connait.

Nous avons placé nos bagages dans le camion et nous sommes allés au village de Port-Menier. Nous avions deux arrêts à faire, acheter nos permis de chasse et acheter notre boisson. Comme nous sommes en plan américain, la nourriture est fournie, mais nous avons à acheter notre boisson. À cause des restrictions de poids du voyage en avion, on doit l'acheter à Port-Menier. Il faut donc estimer ce que l'on va boire en bière, en fort et en vin pour les 5 prochains jours, et ça fini par faire une très grosse commande d'épicerie.

On s'en va ensuite à notre chalet, le chalet no 3 pour placer nos bagages, et notre boisson.

Voici Éric, qui pose fièrement devant notre réfrigérateur, rempli de denrées essentielles pour survivre.

Nous devons ensuite aller au champ de tir pour s'assurer que nos armes sont bien ajustées, on ne veut pas manquer ou blesser un chevreuil.


Tout autour des chalets, des chevreuils apprivoisés viennent nous voir en espérant recevoir de la nourriture. Il y a même un buck qui est venu nous voir.

Demain on chasse dans le territoire C, le réveil est réglé pour 4h45. J'ai hâte!

samedi 13 août 2011

Échange de maison 2011 - Bilan

Je suis bien content de mon voyage, nous avons fait un beau mélange de ville, campagne et montagne.

Nous avons été très bien reçus par les français de l'échange, ils ont très bien pris soin de nous. Une pile de guides touristiques nous attendaient à notre arrivée, un bon premier repas et pleins de petites attentions.

On sauve énormément en n'ayant pas besoin de payer pour la voiture et le logement, mais ça ne devient pas un voyage économique pour autant. Il faut prévoir un gros budget pour les péages, les frais de parking, les tarifs pour participer aux activités touristiques et surtout, pour les billets d'avion.

Le fait d'avoir une maison change aussi beaucoup le voyage. Avoir toujours été à l'hôtel, le voyage n'aurait pas été le même. J'avais une salle de musique avec plusieurs guitares, nous avions accès à tous les films et livres des Français nous avions un ordinateur, nous avions le WiFi, on faisait notre épicerie, etc.

Nous avons rencontré leurs voisins, ils étaient là pour nous donner des conseils et pour nous aider si nous avions des problèmes avec la maison.

À notre retour à Blainville, nous allons passer le reste de la journée avec les Français, après deux semaines passées à vivre leur vie, j'ai hâte de les rencontrer.

Différences entre la France et le Québec

On pense que dans notre monde moderne qu'à peu près tout se ressemble d'un pays à l'autre, mais ce n'est pas toujours le cas. Voici quelques différences ou irritants qu'un Québécois doit vivre lors d'un voyage en France.

La station service:

Je suis allé mettre de l'essence et j'ai vraiment eu l'air touriste. Quand je suis arrivé à la station service, j'ai vu les pompes et quand j'y suis arrivé, je n'ai pas pu y entrer car l'accès était interdit par ce côté. On ne peut pas arriver de tous les côtés pour mettre de l'essence en France, il faut chercher où est l'entrée. J'ai compris plus tard que le paiement pouvait se faire à la sortie de la station-service à un caissier qui active une barrière de sécurité, donc il ne faut pas entrer par la sortie.

Ensuite j'ouvre la petite porte donnant accès au bouchon d'essence et je vois que la C5 fonctionne au diesel. Je regarde sur la pompe et il n'y a pas de diesel. Il y a une pompe mystérieuse où c'est inscrit Gazole. Je ne peux pas prendre la chance de mettre de l'essence gazole dans une voiture diesel donc je dois aller voir le caissier pour confirmer que gazole=diesel.

Quand j'ai entré la carte de crédit, elle est disparue et j'ai eu à entrer mon nip. La pompe me parlait et me disait quoi faire.

Les ronds-points:

C'est pas nécessairement évident au début, même encore, ça m'arrive d'hésiter surtout quand il y a plus qu'une voie, mais c'est incroyable le nombre d'arrêts que l'on ne fait pas avec ces ronds-points. On se rend compte qu'au Québec il y a beaucoup trop de stops, ici on n'en fait presque jamais.

Les autoroutes:

J'aime! Autoroutes larges, sans aucuns trous ou bosses, limite de vitesse de 130.

J'aime moins les péages par contre, ça fini par être cher.

Le papier de toilette:

Le papier de toilette n'est pas blanc. Il est rose, vert ou saumon. Il est parfumé et il y a de belles petites pensées inspirantes dessus comme:
- la douceur est invincible
- la caresse d'une rose

Les fenêtres des maisons:

Nous sommes à la montage, nous voulons respirer l'air pur de la montagne la nuit: impossible. Nous avons des portes-fenêtres qui s'ouvrent au niveau du sol, mais il n'y a aucune moustiquaire. Donc avec les dangereux lézards qui se promènent dehors et avec les moustiques, nous ne pouvons pas ouvrir les fenêtre. Les maisons n'ont pas de moustiquaires là-bas.

Mon pire irritant...

... Est le panier d'épicerie. J'ai posé la question et personne n'a pu me répondre. Pourquoi les roues arrières ne sont pas fixes, pourquoi elles pivotent dans tous les sens comme les roues avants? Il doit y avoir une raison, mais je ne la vois pas.

Ici, quand on arrive au bout de l'allée et que l'on veut tourner notre panier, on prend appui sur les roues arrières et le panier tourne. En France, on pense que le panier va tourner, mais il ne tourne pas. Il faut l'arrêter, le tourner et ensuite lui redonner de la vitesse. Si on tente de tout faire ça fluidement comme au Québec, on force de partout et ça ne tourne pas. Ça reste un mystère pour moi.

Par contre, il y a quelque chose de très intelligent avec les paniers d'épicerie: il y a un système qui nous oblige à payer un euro pour prendre un panier et on retrouve notre euro quand on retourne le panier à sa place. Il n'y a donc pas de paniers qui traînent et ils sont toujours à la bonne place. Intelligent.

C'est fini!

Je viens de passer deux merveilleuses semaines, merci à mes voyageuses d'avoir contribué à ce bonheur.

On termine le voyage à Genève.

Pour notre dernière journée, nous avons décidé de retourner à Genève. Nous n'avions qu'effleuré la ville lors de notre visite de mercredi dernier et nous avions le goût d'y retourner. Ce n'est qu'à 50 minutes en voiture à partir de Passy.

Nous avons commencé par marcher la ville et visiter les boutiques (synonyme de magasiner). La ville est très belle, il semble que comme à Paris, tous les édifices ont la même hauteur. La ville est au bout du Lac Léman et il y a un gigantesque jet d'eau qui sort du lac. Il monte tellement haut qu'on le voit parfois quand on marche dans la ville.

Il y avait tout au bord du lac, la fête de Genève, une genre de fête foraine. Rosalie et moi avons fait un manège puis nous sommes retournés à la maison. Nous voulions avoir le temps de faire nos valises et essayer de manger tous nos restes dans le frigo.



Pour notre dernière soirée à Passy, nous avons eu un beau cadeau: un lever de pleine lune au-dessus du Mont-Blanc. Ce fût un au revoir très apprécié.

Bye Bye Passy.

La mer de glace au Mont-Blanc

Jeudi, nous sommes retournés au Mont-Blanc à Chamonix pour visiter la mer de glace. Nous avons fait une ascension d'environ 1000 mètres en train pour se rendre au site de la mer de glace.

La mer de glace est une genre de route sinueuse qu'empruntent les glaciers pour descendre la montagne. C'est très impressionnant car on voit vraiment une route. Nous étions à la fin de la mer de glace, plus haut, son épaisseur varie de 200 à 400 mètres.

Une fois débarqués du train, il faut prendre un téléphérique qui nous descend plus bas. Rendus là, il y a encore 400 marches à descendre pour atteindre le glacier.

J'ai appris que les glaciers bougent tout le temps. Ils descendent la montagne à une vitesse de 90 mètres par an ou d'un centimètre à l'heure. À chaque printemps, une équipe creuse un tunnel dans la glace et on peut le visiter.

Vu d'en haut, on a de la difficulté à voir la glace parce qu'il y a un peu de sable et des roches par dessus. Une fois en bas, on voit bien la glace et on voit qu'il y en a épais. Une fois près du tunnel, on se met une veste et on entre dedans. Il faisait à peu près 28 degrés au bord du tunnel, ça fait un gros contraste une fois dans le tunnel et comme il fait chaud, ça fond. On reçoit pleins de gouttes d'eau sur la tête, les filles n'ont pas vraiment aimé l'intérieur du tunnel car elles se faisaient décoiffer.



Nous avons remonté nos 400 marches et nous sommes redescendus par le train à Chamonix. Nous nous sommes trouvés un restaurant et nous nous y sommes arrêtés. Voici ce que je voyais au travers des parasols et des toitures en mangeant ma pizza savoyarde.

vendredi 12 août 2011

La Suisse... Vive le chocolat!

Mercredi nous sommes allés en Suisse. Mon beau-frère Marc vient de la Suisse et il nous a donné de très bonnes suggestions sur quoi visiter en Suisse. Sa première suggestion était l'usine de chocolat Cailler à Broc. C'était à deux heures de route. Nous avons décidé d'aller là en premier et de revenir tranquillement en suivant le Lac Léman.

Le premier chocolat au lait a été fabriqué par la compagnie Cailler. C'est à partir de ce moment que la Suisse est devenue une référence au niveau du chocolat.

Pour se rendre là, nous avons vu de beaux paysages, cette partie des Alpes est beaucoup pus agricole que la partie où nous avions la maison à Passy. Nous voyions donc des montages, des prairies verdoyantes et des vignobles.

Nous avons programmé le GPS pour l'usine Cailler à Broc en Suisse. Le GPS nous a fait lâcher l'autoroute et nous a fait nous enfoncer dans la campagne. Plus nous avancions, plus la route était étroite. À un moment donné la route était tellement étroite qu'il n'aurait pas été possible de rencontrer une autre voiture, on ne voyait que des champs, des vaches et des arbres. Le GPS indiquait que notre destination était à 400 mètres. J'ai dit à ma gang qu'il y avait sûrement une erreur, c'était impossible qu'il y ait une grande usine ici. J'étais dans l'erreur. Une petite courbe plus tard et un virage à gauche et nous étions devant l'usine, vraiment sortie de nulle part. Quel endroit merveilleux pour travailler.


Le site est ultra moderne et la visite est réglée au quart de tour. On commence par une présentation sur l'histoire du chocolat et de la compagnie Cailler. On passe de pièces en pièces et il y a des présentations multimédia. En gros, on réussissait à faire du chocolat au lait, mais il était impossible de le conserver et de le commercialiser. Cailler à eu le génie de s'associer avec Nestlé qui lui était spécialiste dans le lait en poudre et ils ont réussi à créer ce fameux chocolat au lait. Cailler appartient maintenant à Nestlé.

Ensuite on visite l'usine, on voit entre autre toute la production d'un bout à l'autre de petites friandises au chocolat. Rendu au bout on peut en manger, miam!

Ensuite, le moment tant attendu: la dégustation. Tous les chocolats de la maison Cailler sont sur des plateaux autour d'un grand comptoir en rond. On fait le tour et on se bourre. On discute pour savoir lequel est notre préféré. Pendant mon passage, je crois que l'action de Nestlé a baissé tellement j'en ai mangé, c'était vraiment bon!

En sortant, on arrive dans un magasin où toutes les sortes de chocolat Cailler sont présents et où on peut en acheter. On a fait le tour et on est passés à la caisse. Là, l'action de Nestlé a dû remonter car nous avions une bonne commande.



Ensuite nous sommes allés visiter le village de mon beau-frère Marc, Remaufens. Nous voulions aller saluer les parents de Marc, mais nous n'avions pas leur adresse. Nous avons croisé une dame dans le village et surprise, elle connaissait les parents de Marc, elle connaissait même Marc, le monde est petit ...

Nous avons par la suite roulé vers Genève au bord du Lac Léman en passant par la route des vignes. Le paysage est saisissant. Nous avons pris une marche à Lausane et soupé à Genève.

Voici quelques photos de la fin de notre journée:

Un vidéo de la route des vignes et du lac

Demain, nous retournons au Mont-Blanc pour visiter la mer de glace.

jeudi 11 août 2011

Parapente à Plaine-Joux, Les gorges de Diosaz, le restaurant La Crédance

Mardi, c'était la fameuse journée parapente. Nous avions réservé pour 3 personnes + 1 point d'interrogation. Louise se réservait le droit de ne pas y aller jusqu'à la toute fin.

Louise a passé par dessus sa peur des hauteurs et l'a fait avec nous, je suis très fier d'elle et de sa réussite.

Il n'y a pas vraiment de formation, le guide nous donne quelques instructions pendant qu'il monte son parapente et ... on part.

Les instructions qu'il m'a donné sont:
Au début marche tranquillement et à mon signal, tu dois courir. C'est ce que j'ai fait. Alice est partie la première et je suis parti le dernier.

J'ai pris l'option film, je tenais une perche au bout de laquelle il y avait une caméra. Je trouve qu'avec mon casque, je fais très peur, mais j'ai quand même placé le film sur YouTube.

Alice m'a fait un montage vidéo en faisant passer le vidéo de 26 minutes à 6 minutes. À surveiller: mon décollage, les vrilles à 4:40, les atterrissages à la fin et bien sûr, le paysage.


Louise n'a pas eu peur et elle a même aimé ça. À la fin, nous avons tous eu un diplôme. Voici le mien:



En après-midi, Rosalie, Louise et moi sommes allés visiter un beau canyon, Les Gorges de Diosaz. C'est un gros torrent en montagne qui coule dans une crevasse. Ils ont aménagé des escaliers, des ponts et des passerelles. C'est très beau et très bien fait, et ça monte tout le temps.

Nous sommes allés souper au restaurant La Crédance à Passy et ce fût un des beaux moments de notre voyage.

Nous avons été totalement dépaysés par ce restaurant. Il n'y avait rien de moderne, tout était à l'ancienne, même les propriétaires. Le restaurant était tenu par un couple de 70 ans très sympathiques. La dame faisait le service et le monsieur s'occupait du fromage. Il prenait nos assiettes et il les faisait chauffer sur un feu de braises sous une immense cheminée. Il prenait ensuite une grosse meule de fromage qui chauffait sur une pierre chaude et nous donnait une bonne quantité de fromage à raclette.

C'était BON! Il fallait choisir ce que nous voulions manger lorsque nous avons téléphoné pour réserver, nous avons choisi la raclette et la fondue au fromage.

Une expérience inoubliable que je vous souhaite à tous:
Restaurant La Crédence
850, Chemin de la tour,
La Motte, Passy
04.50.78.05.40

Mon iPhone n'a pas de flash et je n'ai pas de bonnes photos du restaurant. En voici quand même une, le monsieur près de son feu de braise qui racle le fromage.



Pour terminer, quelques photos et un vidéo de notre randonnée aux gorges de la Diosaz.



Demain, on s'en va en Suisse.

mercredi 10 août 2011

Randonnée pédestre alpage et un lézard dans la douche

Lundi, nous avions une journée tranquille de prévue. Alice avait comme plan de match de "glander" et Rosalie quant à elle voulait "veger" (en français: elles ne voulaient rien faire).

Louise et moi avons décidé d'aller faire une randonnée pédestre en montagne qui passait près d'une ferme alpage.

Gros drame à notre retour, j'ai entendu des cris et des bruits de pas qui montaient les escaliers à une vitesse record. Il y avait un lézard dans la douche et Louise a eu très peur.

La seule fenêtre de notre chambre n'a pas de moustiquaire et c'est une fenêtre-porte qui donne directement sur l'extérieur au niveau du sol. Comme il y a beaucoup de lézards, il y en a probablement un qui s'est faufilé à l'intérieur quand on a ouvert la porte.

Voici ce qui a fait peur à Louise:

Une chance qu'il y avait un homme à la maison, un chasseur en plus. J'ai demandé à Rosalie de me filmer. Pendant que je préparais ma chasse, Rosalie avait pour mandat de surveiller le lézard et elle s'est mise à lui parler et elle l'a baptisé Fernand.

Voici donc le vidéo: La capture de Fernand.
Note: si vous écoutez ce vidéo au bureau, baissez le son.



Pour terminer, voici quelques photos de notre randonnée pédestre près d'une ferme alpage à Les Houches.

mardi 9 août 2011

Isola Bella

Dimanche, nous avons quitté Milan et en retournant à notre maison nous sommes arrêtés au Lac Majeur pour visiter l'île de Isola Bella. Alice a fait un voyage en Europe avec son école et elle nous avait dit que c'était le plus beau paysage qu'elle avait vu de toute sa vie. Elle était contente de nous amener voir ça.

Quand Alice y était allée, elle avait profité d'une belle journée ensoleillée. Malheureusement pour nous, notre journée à nous était nuageuse et pluvieuse. Nous n'avons pas eu de pluie, mais nous n'avons pas profité des belles couleurs vives qu'avaient eu Alice lors de son passage.

Nous avons pris un traversier pour se rendre premièrement à l'île des pêcheurs. Nous nous sommes rendus compte qu'après trois jours en Italie, nous n'avions pas encore mangé de pizza. Nous sommes arrêtés dans un genre de cabane à pizza opérée par une famille de la place. La pizza était très bonne. Nous avions été déçus de la bouffe à Milan et ça nous réconfortait avec la nourriture italienne.

Nous avons repris le traversier pour aller visiter le château sur l'Île de Isola Bella. Visite du château très agréable, impressionné pas l'architecture, mais surtout par les jardins.

Voici quelques photos de notre passage là-bas.


Ensuite nous avons eu un bouchon d'une heure pour arriver au tunnel du Mont-Blanc, nous sommes arrivés à la maison vers 19h30 assez fatigués du voyage.


Réponses aux commentaires laissés sur le blogue

Gisèle:
Merci pour tes nombreux commentaires, je suis content que tu aimes nos aventures, c'est un peu beaucoup pour toi que je fais ce blogue.

Marc:
Je sais que j'ai manqué d'assiduité sur mon blogue en Italie, mais notre hôtel n'avait pas de WiFi. Demain (mercredi) nous partons pour la Suisse, nous irons à Gruyère en premier pour voir l'usine de chocolat suisse que tu nous as recommandée, et nous reviendrons tranquillement par le bord du lac Léman vers Genève. C'est certain qu'en étant dans ton pays, nous allons beaucoup penser à toi demain.

Pierre:
Pour avoir une récompense, il faut être gentil. Être "pas méchant", c'est pas être gentil, c'est juste être "pas méchant" et tout ce que ça donne, c'est de ne pas avoir de punition. Tu vois que l'oxygène est revenu à mon cerveau pour pouvoir écrire des phrases comme ça.

Marie-Héllène:
Ce que tu nous avait dit est parfaitement juste, les Alpes sont grandioses et j'aime beaucoup le coin.