mardi 15 septembre 2015

Séville - Espagne



Nous voyageons vers Séville en train.  Comme nous n'avons pas pris souvent le train en Europe, nous sommes arrivés d'avance, avons fait imprimer nos billets et sommes embarqués presque les premiers.  Nous avions hésité entre l'avion "low cost" et le train pour nos trajets entre Malaga, Séville, Madrid et Barcelone.  Nous avions finalement opté pour le train.  C'est plus lent, mais comme les gares sont au centre des villes, c'est facile aller prendre le train et il arrivait qu'on pouvait se rendre à pied à notre hôtel.  Nous ne regrettons pas notre choix, car on peut admirer le paysage en train au niveau du sol et on est plus confortables. 

Après avoir voyagé en voiture pendant trois jours et après avoir fait quelques trajets de train, je suis estomaqué par le nombre d'oliviers en Espagne.  Vous ne pouvez pas imaginer combien il y en a.  Si on me disait qu'il y en a des milliards, je le croirais.  J'espère qu'ils ne les cueillent pas à la main une par une.

Notre hôtel de Séville est bien situé, le taxi nous laisse marcher 100 mètres car la rue est trop étroite sur le devant de l'hôtel.

Nous prenons ici aussi un tour gratuit de la ville.  Cette fois-ci, nous sommes assez nombreux pour avoir un tour francophone.  Notre guide s'appelle  Zoraïda  et elle aussi nous charme.  Elle a étudié l'histoire de l'art et a un petit côté féministe qui aime nous raconter l'histoire de Séville à travers ses femmes célèbres.  (J'ai seulement un petit extrait, j'adore son accent)



On apprend plein de choses utiles et inutiles comme le fait que la grosse tour de la cathédrale n'a baissée que d'un demi centimètre depuis sa création à cause de sa fondation beaucoup plus grande que la cathédrale elle-même.  



On apprend qu'une des plus vieilles Université d'Europe était à Séville et que quand les finissants voulaient annoncer qu'ils étaient prêts à travailler, ils faisaient une annonce sur ce mur avec du sang de taureau.  Le sang de taureau est une très bonne encre et, semble-t-il, que ce sont des annonces qui sont toujours là, malgré les siècles qui se sont écoulés.



On apprend que Séville était la ville la plus importante d'Europe car c'était la porte de l'Amérique.  Tous les bateaux qui revenaient d'Amérique devaient passer par Séville, pour se faire taxer.  

Un des trésors de Séville était le tabac qui arrivait d'Amérique.  Nous sommes passés devant la bâtisse où était préparé le tabac.  C'était aussi bien gardé qu'une banque.  Quand la mode est passée de la chique de tabac à la cigarette, il fallait avoir des travailleurs avec des petits doigts.  On a embauché 2000 femmes.  2000 femmes avec un salaire dans cette ville, ce fût tout un événement (genre d'anecdote que notre guide nous racontait avec fierté).

Quand le commerce venant de l'Amérique s'est dispersés, la ville ne s'est pas modernisée et les gens sont devenus moroses et nostalgiques.  La ville est restée une ville médiévale jusqu'à l'exposition universelle de Séville en 1929.  La ville s'est donné un code d'urbanisme et s'est modernisée.  La place d'Espagne a été construite pour l'occasion de l'exposition universelle.  

J'ai été saisi par la place d'Espagne, elle est grandiose et magnifique.



À Séville, il y aussi un palais royal Alcazar et nous l'avons visité.  Il ressemblait un peu au château de l'Alhambra.



Séville est aussi le lieu de naissance du Flamenco.  Issu des gitans persécutés par l'inquisition, cette danse était leur moyen d'expression.  C'est pourquoi les danseurs ont l'air si tourmentés et intenses quand ils performent.  Nous avions réservé un spectacle d'une heure au musée du Flamenco à Séville.  Il y avait un guitariste, un chanteur, un danseur et une danseuse.  J'ai aimé, la durée d'une heure était juste correcte.  C'est très physique et quand les danseurs tapent du pied violemment, on a pas le choix d'écouter car il n'y a que ça.

J'aime Séville car il y a énormément de calèches.  Le pas des chevaux sur le pavé m'amène souvent à m'imaginer dans une époque lointaine où il n'y avait pas de voitures.

Il y a moins d'itinérants à Séville.  À Malaga, nous étions continuellement sollicités par des vendeurs de camelote.  Plus nous allons vers le nord, moins il y en a.  À Séville par contre, il y a des vendeuses de tiges de romarin.  Personne ne nous a expliqué pourquoi, mais on s'en fait offrir souvent.  Nous avons assisté à une chicane de vendeuses de romarin, nous n'avions rien compris de ce qu'elles disaient, mais on se doutait que l'une d'elle avait pris le territoire d'une autre.

J'ai bien aimé Séville, deux nuits, ce n'était pas assez.

Vue de la terrasse de notre hôtel, dernière soirée à Séville





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